L’application « App-Elles » déployée en Wallonie et à Bruxelles pour les femmes en danger
BRUXELLES 24/11/2021 14:16 (BELGA)
La Fédération Wallonie-Bruxelles et l’application française « App-Elles » ont signé un partenariat pour déployer dès à présent, en Belgique francophone, cet outil destiné aux filles et femmes victimes de violences, ou qui se sentent en danger, a annoncé mercredi le cabinet de la ministre francophone des Droits des femmes, Bénédicte Linard.
Cette application permet d’alerter rapidement ses proches, les secours, les professionnels et toutes les aides disponibles sur un territoire déterminé, face une situation de violence en cours, passée ou potentielle. L’app propose également un système d’alertes personnelles, qui informe d’autres usagères, préalablement acceptées comme interlocutrices privilégiées, de l’alarme. L’émettrice et ses contacts ont alors accès à plusieurs fonctions pour communiquer et s’organiser en fonction de la situation ou de l’urgence. « App-Elles » est vue comme un outil complémentaire aux services de secours et comme point d’accès centralisé vers toutes les ressources d’aide et d’information existantes.
Disponible dans 13 pays, elle renseigne aussi à présent les numéros d’urgence et d’aide disponibles en Belgique francophone. Les utilisateurs et utilisatrices pourront notamment y retrouver le numéro d’Écoute Violences Conjugales (0800/30.0.30). Un budget de 3.000 euros par an a été débloqué pour rétribuer cette ASBL, qui prend en charge les lignes liées à l’application.
La base de données ne comprend que les services actifs en Fédération Wallonie-Bruxelles. Toutefois, l’application renseigne les services de messagerie instantanées (chats) et les lignes d’écoute belges disponibles en français, néerlandais et allemand.
Celles-ci s’affichent selon la langue utilisée par le GSM ou l’ordinateur utilisé. « Les actualités récentes, notamment autour du mouvement ‘Balance ton bar’ (qui rassemble les témoignages de femmes droguées à leur insu dans des cafés, bars et discothèques, NDLR), ont une nouvelle fois mis en lumière le caractère systémique des violences faites aux femmes.
Outre la nécessaire sensibilisation et le travail essentiel de la police et de la justice (…), des outils d’alerte et d’informations gardent toute leur pertinence », a commenté le cabinet de la ministre dans un communiqué. « Il n’est pas normal qu’une femme se sente en danger dans l’espace public, en rentrant chez elle ou en allant boire un verre », a ajouté Bénédicte Linard. En 2020, l’app comptait déjà quelque 1.400 usagères en Belgique.