Bruxelles 15/02/2023 11:41 (BELGA)
L’alarme mobile pour les victimes de harcèlement est désormais disponible dans la capitale, plus précisément sur le territoire de la zone de police Bruxelles-Ixelles. Ce bouton discret, qui permet aux victimes les plus à risque d’appeler à l’aide sans attirer l’attention de leur agresseur, a été présenté mercredi au commissariat central en présence notamment des ministres de l’Intérieur Annelies Verlinden, de la Justice Vincent Van Quickenborne et de la secrétaire d’État à l’Égalité des genres Sarah Schlitz.
Après un projet pilote à Gand en 2019, le dispositif, qui vise à offrir une meilleure protection aux victimes de violences intrafamiliales, a &e acute;té étendu à la Flandre occidentale et orientale en 2022. Ce sont à présent les patrouilles – premières intervenantes sur le terrain – de la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles qui sont formées.
Concrètement, la victime de harcèlement accroche le bouton à sa ceinture ou une brettelle de soutien-gorge, par exemple. Lorsqu’elle se sent menacée, elle l’active par une simple pression. L’outil se connecte alors à l’application 112, sans que la personne ne doive faire usage de son GSM. Les services d’urgence reçoivent directement les données de la porteuse du dispositif, tandis que le bouton transmet sa localisation en temps réel durant deux heures pour permettre une intervention rapide de la police.
« Nous suivons chaque jour 10 dossiers de violences intrafamiliales. C’est énorme », a commenté le chef de corps de la zone de police Bruxelles-Ixelles, Michel Goovaerts. Toutes les victimes sont-elles dès lors éligibles? « Toutes peuvent le demander, mais la décision finale revient aux services judiciaires, qui procèdent à une évaluation des risques », précise Riet Verstraeten, inspectrice en chef de la cellule Violences intrafamiliales (VIF).
Depuis son lancement en 2019, une trentaine de victimes ont pu échapper à un danger de mort à Gand.