BRUXELLES 30/05/2023 12:09 (BELGA)
Une centaine de chauffeurs LVC (location de véhicule avec chauffeur) bloqueront le boulevard Louis Schmidt à Bruxelles avec leur véhicule jusqu’en fin de matinée mardi, devant le siège d’Uber Belgique.
Le rassemblement est organisé par l’Union des chauffeurs de limousine belges (UCLB).
Cette dernière demande de meilleures conditions de travail pour les chauffeurs et dénonce plusieurs problèmes rencontrés dans leur collaboration avec la plateforme.
L’UCLB demande d’abord davantage de transparence dans le payement des courses.
Les chauffeurs qui travaillent avec Uber ne connaissent en effet ni la destination ni le prix d’une course avant de l’accepter.
« Nous travaillons à l’aveuglette, c’est très frustrant », note Karim, l’un des chauffeurs présent à la manifestation.
« L’autre gros problème est le blocage abusif des chauffeurs », souligne Asmaa Snaibi, porte-parole de l’UCLB. De tels blocages empêchent en effet les chauffeurs d’accepter des courses, leur retirant ainsi la possibilité de travailler.
Ils peuvent être entrainés d’une part par un certain nombre de signalements réalisés par des clients, sur la base de critères arbitraires.
D’autre part, certains chauffeurs se voient contraints d’annuler des courses, lorsqu’ils se rendent compte que le client est trop éloigné ou qu’ils ne seront pas suffisamment rémunérés, afin de ne pas travailler à perte.
Plusieurs annulations de ce type peuvent également mener à un blocage.
« C’est un stress permanent », affirme Karim. « Quand on annule une course, on est obligés d’accepter les 20 suivantes pour influencer notre algorithme et pouvoir continuer à travailler.
» L’UCLB dénonce par ailleurs la commission de 25% appliquée par Uber sur toutes les courses, ainsi que les inégalités entre les bonus accordés par la plateforme aux taxis de station (taxis classiques) et ceux accordés aux taxis de rue (LVC).
Des embarras de circulation sont à prévoir jusqu’en fin de matinée à Etterbeek. Quelque 150 chauffeurs sont attendus au total.