BRUXELLES 08/09/2023 13:41 (BELGA)
Les principales fédérations patronales du secteur des titres-services réclament une hausse de minimum 5 euros du montant qu’elles perçoivent par heure de travail prestée, dès le 1er janvier prochain.
Quant à la question du financement éventuel d’une telle mesure, elle doit être tranchée par les autorités, a réagi Federgon vendredi lors d’une conférence de presse.
Le système des titres-services est en danger en raison de la baisse de rentabilité des entreprises du secteur, affirme Federgon sur base d’une étude de Graydon.
Elle réclame donc une hausse de 5 euros par titre-service, un montant à mettre en lien avec la valeur d’échange – actuellement de 26 à 27 euros selon les régions – que les entreprises perçoivent pour chaque heure de travail réalisée, souligne Federgon. Sur ce montant, 9 à 10 euros sont assumés par les utilisateurs avant déduction fiscale, le reste étant comblé par les pouvoirs publics.
Deux euros seraient destinés à l’encadrement RH et la formation, deux euros à la rentabilité des entreprises et un euro aux conditions salariales et de travail, détaille Federgon.
« Nos aide-ménagères méritent plus », assure la fédération, alors que le secteur a été régulièrement pointé pour ses manquements en matière de protection de la santé et de bien-être des travailleurs.
Une indexation depuis 2004 aurait par ailleurs vu la valeur d’échange progresser de 5,80 euros, relève Federgon. Reste la question du financement. Bien qu’elles affirment qu’il « existe d’autres solutions qu’une hausse du prix des titres », les fédérations patronales relèvent que le montant payé par l’utilisateur « a peu évolué depuis des années, contrairement aux coûts pour les employeurs ».
Les clients seraient en outre prêts à payer un peu plus, croient savoir les fédérations patronales, également convaincues que le risque d’un recours plus important au travail au noir en cas d’augmentation serait marginal.