Bruxelles 25/10/2024 13:40 (BELGA)
Tandis que la manière de regarder la télévision évolue, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) alerte sur la place de plus en plus importante que prennent les nouveaux dispositifs de consommation de la télévision, alors que ces services intermédiaires ne sont pas soumis aux mêmes obligations que les distributeurs.
C’est ce que le CSA indique dans son bilan annuel relatif aux distributeurs publié vendredi.
La télévision n’est plus simplement consommée sur un téléviseur via décodeur, rappelle le CSA.
Les consommateurs ont de moins en moins tendance à souscrire à une offre « triple play » comprenant la télévision au profit d’une offre « duo-play » sans télévision qui délaisse les décodeurs des distributeurs au profit d’une offre internet fixe et mobile uniquement.
Avec les télévisions connectées, les enceintes intelligentes et les appareils multimédias, il n’est plus nécessaire d’avoir un décodeur pour regarder la télévision.
Cette évolution interpelle le CSA, car les acteurs intermédiaires échappent aux obligations réglementaires imposées aux distributeurs traditionnels en Fédération Wallonie-Bruxelles, créant une situation d’asymétrie entre les acteurs régulés et ces acteurs intermédiaires.
Les distributeurs sont par exemple tenus de mettre en valeur certains services audiovisuels d’intérêt général. Cela inclut des chaînes publiques ou locales, qui doivent être mises en valeur auprès de tous les abonnés.
Les acteurs intermédiaires ne sont pas soumis aux mêmes obligations.
Le CSA appelle « à dégager des solutions pour mettre en œuvre des dispositions pour ces acteurs spécifiques, afin de protéger des objectifs essentiels comme le pluralisme médiatique, la diversité culturelle, la protection des mineurs et la prééminence des services d’intérêt général ».
Par ailleurs, le CSA indique que pour l’exercice 2023, l’ensemble des distributeurs ont fourni les informations nécessaires à ce contrôle et globalement respecté les obligations qui leur incombent.