BRUXELLES 14/06/2022 12:26 (BELGA)
Ce vendredi 17 juin, l’assemblée plénière du Parlement bruxellois se penchera sur la question de l’abattage rituel. À cette occasion, le Centre d’Action Laïque (CAL) rappelle que la liberté de pensée, de conscience et de religion, droits pour lesquels elle lutte, peuvent faire l’objet de restrictions « si celles-ci sont prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ».
Dans un communiqué mardi, le CAL tient à réaffirmer qu’en toutes circonstances, ce sont les prescrits religieux qui doivent se conformer à la loi et aux valeurs démocratiques qui la sous-tendent et non l’inverse.
Le CAL souligne aussi que, dans sa décision du 30 septembre dernier, la Cour constitutionnelle a confirmé qu’un décret attaqué par des associations religieuses (décret flamand de juillet 2017 concernant les méthodes autorisées pour l’abattage des animaux) « ne comporte pas de restriction injustifiée à la liberté de pensée, de conscience et de religion, à condition que cette interdiction de l’abattage sans étourdissement poursuive un objectif légitime de protection du bien-être animal et des droits et libertés des personnes qui tiennent à ce bien-être dans leur conception de vie ».
La Cour a aussi précisé, écrit encore le CAL, que « ni la liberté de pensée, de conscience et de religion, ni la séparation de l’Église et de l’État, pas plus que le devoir de neutralité des pouvoirs publics n’oblige ces derniers à prévoir dans leur réglementation des accommodements par rapport à tout précepte philosophique – religieux ou non ».