Boum 2 : Le bourgmestre de Bruxelles défend son action au Bois de la Cambre
Le bourgmestre de Bruxelles-ville, Philippe Close (PS), a défendu dimanche sa gestion de la Boum 2 qui est à l’origine depuis samedi de nouvelles violences au Bois de la Cambre, que l’édile avait décidé de maintenir ouvert au public.
Comme la Boum 1 organisée début avril, la Boum 2 a débouché sur des affrontements entre la police, des fêtards et des casseurs infiltrés.
Au total on compte 132 arrestations ce dimanche depuis samedi au parc du Bois de la Cambre, dont plusieurs dizaine de blessés suite aux violences.
Interrogé sur le plateau de RTL-TVI, M. Close a indiqué que boucler préventivement le bois -comme le recommandait le MR- aurait nécessité de déployer « des milliers de policiers » pour couvrir ses 5 km de longueur, ce qui aurait été impossible.
De plus, fermer complètement cet espace vert important de la capitale serait revenu à « prendre en otage tous les Bruxellois qui peuvent utiliser ce bois ».
« On n’allait pas amputer une partie du territoire », s’est-il défendu.
Interrogé sur les violences et l’intervention musclée de la police, le bourgmestre de Bruxelles a indiqué avoir donné l’ordre d’intervenir lorsque des policiers ont commencé à être agressés, lorsque des biens publics ont été détruits et à partir du moment où des bagarres ont commencé entre participants à la Boum 2.
Dans ce genre de situation, le boulot d’un bourgmestre est de rétablir l’ordre, a-t-il rappelé.
« On savait qu’il y aurait des problèmes. Il fallait des mesures fortes », a ajouté M. Close. Pour lui, la Boum 2 ne s’inscrivait d’ailleurs nullement dans une optique de liberté d’expression, mais davantage dans celle d’une « liberté de provocation ».
Sur ce même plateau télévisé, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a reproché au bourgmestre d’avoir renoncé à fermer le Bois de la Cambre. La mise en place de barrages policiers aurait permis, selon lui, d’éviter de nouveaux incidents, comme ceux survenus un mois auparavant.
Sur Twitter, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CDV), a réagi brièvement aux incidents de samedi soir.
« Merci à tous ceux qui ont répondu à l’appel de ne pas se rendre au Bois de la Cambre. Merci également à la police d’avoir effectué les préparatifs nécessaires et d’avoir garanti la sécurité de tant de personnes », a-t-elle écrit.
L’événement La Boum 2 organisé samedi dans le Bois de la Cambre visait à dénoncer les strictes mesures sanitaires imposées face au coronavirus. Bien qu’interdit, le rassemblement a drainé entre 1.000 et 2.000 participants, selon des estimations.
Interrogé sur les événements par la chaîne VTM, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a dénoncé dimanche « un comportement crapuleux pour lequel je n’ai aucune compréhension ».
Pour lui, les participants à la Boum 2 ont donné une bien mauvaise image d’une jeunesse qui se tient aux règles sanitaires. « Nous devons desserrer les règles étape par étape, mais ça, on ne peut l’accepter », a-t-il dit.
Le Bois de la Cambre reste encore un sujet qui crée des désaccords entre politiciens, cependant ils sont tous d’accord sur la gravités des faits et sur les sanctions a apporter .
Arabel avec Belga