MADRID 20/07/2022 15:37 (BELGA/AG)
La canicule qui s’est abattue durant près de dix jours sur l’Espagne a provoqué la mort de « plus de 500 personnes », a affirmé mercredi le Premier ministre Pedro Sanchez lors d’un déplacement en Aragon, région du nord du pays touchée par un incendie.
« Durant cette vague de chaleur, plus de 500 personnes sont mortes en raison des températures si élevées, selon des données », a-t-il dit, en faisant référence à une estimation de la surmortalité publiée par un institut de santé publique.
« Je demande aux citoyens d’être extrêmement prudents », a-t-il ajouté, en répétant que « l’urgence climatique est une réalité » et que « le changement climatique tue », des phrases prononcées à plusieurs reprises durant cette vague de chaleur qui a fait grimper le thermomètre jusqu’à plus de 45 degrés et a attisé de nombreux incendies ravageant des dizaines de milliers d’hectares à travers le pays.
Le nombre de morts évoqué par M. Sanchez est une référence aux estimations de l’Institut public Carlos III qui fait un calcul statistique de la surmortalité provoquée par des causes précises, comme la hausse des températures, en comparant ces chiffres avec les séries statistiques historiques.
Cet institut a tenu ces derniers jours à clarifier ses chiffres en soulignant qu’il s’agissait d’une estimation statistique et non pas d’un registre de décès officiel.
La vague de chaleur qui s’est abattue sur l’Espagne a été la plus intense jamais enregistrée dans le pays, selon des données préliminaires publiées mercredi par l’agence météorologique nationale (Aemet).
Cette vague de chaleur qui a duré du 9 au 18 juillet a été celle présentant la « plus forte anomalie » de température enregistrée dans le pays depuis le début de la compilation des données en 1975, selon Beatriz Hervella, porte-parole de l’Aemet.