Bruxelles 06/12/2024 13:47 (BELGA)

En raison de la grève de 24H00 qui a débuté jeudi soir dans les prisons de Flandre et de Bruxelles, 57 policiers ont été appelés en renfort afin d’assurer la surveillance des détenus, a indiqué vendredi une porte-parole de l’administration pénitentiaire.

Le mouvement de grève, à l’initiative du front commun syndical, concerne les prisons de Haren et Saint-Gilles à Bruxelles, ainsi que tous les établissements pénitentiaires en Flandre.

L’action se terminera ce vendredi à 22h00.

En raison de la grève, « seul un service minimum est assuré.

Les détenus doivent ainsi rester dans leur cellule, mais les tâches essentielles telles que la distribution des repas et des médicaments sont réalisées », a souligné Valérie Callebaut, la porte-parole de l’administration pénitentiaire.

Celle-ci tient au passage à remercier les agents qui ont pris leur service ce matin.

Les syndicats dénoncent depuis longtemps la surpopulation et le manque de personnel dans les prisons.

À la suite de récents cas d’agression – notamment à Merksplas – ils réitèrent leur demande d’installer plusieurs cellules adaptées à différents endroits, ce qui devrait leur assurer une meilleure sécurité face à des détenus au profil agressif.

Cette question sera abordée lors d’une réunion le 12 décembre.

Aucune action de grève n’a lieu dans les prisons francophones ce vendredi « pour la simple et bonne raison qu’on n’a pas eu l’occasion de se concerter et de déposer un préavis de grève », a indiqué Didier Breulheid, délégué permanent CSC Services publics.

« Mais nos revendications sont les mêmes. La surpopulation est devenue ingérable », a-t-il ajouté.

Une action future n’est d’ailleurs pas à exclure.

Au 2 décembre dernier, 12.806 personnes étaient incarcérées en Belgique, parmi lesquelles 187 dormaient à même le sol, selon des chiffres obtenus par l’agence de presse Belga.

Les établissements pénitentiaires du pays comptent un total de 11.020 places.

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