Extinction Rebellion veut bloquer la rue de la Loi le 6 novembre
BRUXELLES 17/09/2021 09:00 (BELGA)
Le mouvement Extinction Rebellion a annoncé vendredi son intention de bloquer la rue de la Loi, à Bruxelles, le 6 novembre prochain à l’occasion de la 26e Conférence des parties (COP26). L’action, baptisée « #Time4Rage », doit permettre d’organiser des assemblées populaires ouvertes à tous et toutes dans cette rue où se situent notamment le parlement fédéral et le cabinet du Premier ministre.
La COP26 doit se tenir du 1 au 12 novembre à Glasgow, en Écosse, pour aborder la gestion de la crise climatique. Pour Extinction Rebellion (XR), les assemblées populaires constituent « un outil essentiel face à la crise écologique ». Se rassembler rue de la Loi doit aussi mettre en avant « la responsabilité de la sphère politique face à l’urgence écologique, sociale et climatique ». Face « au discours moralisateur ambiant qui met l’accent sur la responsabilité individuelle des gens », le mouvement appelle « les irresponsables politiques » à agir pour sauver l’humanité de cette crise.
« Le problème réside dans un système économique basé sur la croissance qui encourage les politiciens à prendre des mesures qui aggravent l’injustice, creusent les inégalités, détériorent l’habitabilité de la planète et menacent la paix mondiale », dénonce XR. « L’impératif de croissance économique qui domine notre modèle de développement exige que nous utilisions toujours plus de ressources. Notre mode de consommation à l’excès n’est pas compatible avec la gestion parcimonieuse qu’impose la situation », ajoute Xavier, porte-parole du mouvement.
Extinction Rebellion appelle les gouvernements à « imposer aux entreprises des mesures strictes visant à mettre fin immédiatement à toute activité destructrice du monde vivant », explique Xavier dans un communiqué. Cependant, le mouvement estime que le secteur privé a trop d’influence sur les dirigeants et dirigeantes politiques, ce qui les mène à prendre de mauvaises décisions. La solution, selon XR, réside dans « l’intelligence collective », en instaurant des assemblées de citoyens et citoyennes tirées au sort « et dotées d’un pouvoir législatif pour faciliter une transition maîtrisée vers une société équitable post-croissance et post-carbone ».