Bruxelles 25/10 14:10 (BELGA)
Une grève de 48 heures est en cours à la prison de Saint-Gilles depuis lundi soir 22h00 et s’étendra jusqu’à mercredi soir 22h00. Le front commun syndical dénonce une nouvelle fois les conditions de travail dangereuses et la surpopulation dans les prisons vieillissantes de Forest, Saint-Gilles et Berkendael. Lundi matin, des gardiens ont été attaqués à l’eau bouillante.
Plusieurs cas d’agression contre le personnel ont été recensés dans les prisons de Forest et de Saint-Gilles au cours du mois dernier. Le front commun syndical a ensuite déposé un préavis de grève la semaine dernière, avec la sécurité comme principal problème. Les prisons étant surpeuplées, il n’y a pas suffisamment de personnel pour continuer à encadrer les activités de groupe.
La situation à Forest serait la pire. Il y a dix jours, une insurrection a déjà éclaté au sein de l’établissement. Selon les syndicats, les agents de sécurité n’ont pas toujours le contrôle sur les détenus.
« Les détenus veulent de la clarté sur ce qui va se passer à Haren. Ils ont ouvertement déclaré que les choses allaient empirer à chaque fois et ils ont déjà menacé de prendre le personnel en otage », explique Stijn Van den Abeele, délégué du syndicat VSOA/SLFP Prisons.
La nouvelle prison de Haren est censée résoudre les problèmes des prisons de Bruxelles, même si des doutes subsistent à ce sujet. Le déménagement des premiers détenus a déjà été reporté de mi-octobre à début novembre.
« À mon avis, Haren n’est pas du tout prête », déclare M. Van den Abeele. « J’y étais la semaine dernière et les trois quarts des portes n’ont pas encore de cylindres. Vous pouvez les ouvrir avec votre petit doigt, pour ainsi dire. »
À partir du 7 novembre, le déménagement des 78 détenues de la prison pour femmes de Berkendael commencera. Suivra ensuite le transfèrement de 150 détenus de la prison de Forest. Au total, il y a 1.190 places sur le site de la prison de Haren.