La Chambre appelle à la protection des droits des femmes en Afghanistan
BRUXELLES 09/12/2021 23:28 (BELGA)
La Chambre a approuvé jeudi une proposition de résolution du MR, cosignée par l’Open Vld, appelant à la protection des droits des femmes et à la participation des femmes dans le processus de paix en Afghanistan. Le texte a été approuvé à l’unanimité, moins l’abstention du Vlaams Belang.
Portée par Kattrin Jadin, la résolution demande au gouvernement fédéral de garder, dans le cadre des négociations en cours, une attention toute particulière à la promotion et à la protection des droits et libertés fondamentaux des femmes et filles en Afghanistan et d’insister sur la dimension de l’égalité des genres dans ses relations avec l’Afghanistan. Elle demande aussi à la Belgique d’appeler les parties à respecter la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention relative aux droits de l’enfant. Elle réclame aussi de soutenir les initiatives de la société civile qui oeuvrent en faveur d’une amélioration des droits et libertés des femmes et des filles en Afghanistan.
Le chef suprême des talibans a demandé vendredi dernier au gouvernement, dans un décret, de « prendre des mesures sérieuses pour faire respecter les droits des femmes » en Afghanistan, notamment contre les mariages forcés, sans mentionner le droit de travailler ou d’étudier. Ce décret tombait alors que les talibans tentent de convaincre la communauté internationale de rétablir l’aide financière au pays pour faire face à la grave crise humanitaire qui le frappe, trois mois et demi après leur prise du pouvoir.
Le respect des droits des Afghanes, en particulier l’accès à l’éducation et au travail, est l’une des conditions clés avancées par les donateurs étrangers pour la reprise de l’aide. Les islamistes n’ont jusqu’ici autorisé qu’une partie des femmes fonctionnaires, celles exerçant dans l’éducation et la santé, à reprendre le travail. Ils ont également interrompu les cours pour les adolescentes dans la majorité des collèges et lycées du pays, une mesure selon eux temporaire.