BRUXELLES 05/09/2023 11:46 (BELGA)
Le parquet fédéral a requis mardi matin une condamnation à la prison à perpétuité assortie d’une mise à disposition du tribunal d’application des peines (TAP) d’une durée de 15 ans à l’encontre de Mohamed Abrini.
Le Belgo-Marocain, reconnu coupable d’assassinats et tentatives d’assassinat dans le cadre du procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, doit également être privé de ses droits civils et déchu de sa nationalité belge, a réclamé le procureur Bernard Michel.
« Ce qui me frappe chez Mohamed Abrini, c’est sa propension à minimiser son implication dans les faits », a expliqué le magistrat. « Pourtant ses écrits prouvent sa radicalisation.
Il parle notamment des autres membres de la cellule comme des ‘gens très bien, des gens très gentils’, il dit vouloir accompagner Najim Laachraoui dans la mort. » « Alors qu’il avait déjà vu le carnage causé par les attentats de Paris (du 13 novembre 2015, NDLR), il disparait dans la clandestinité et rejoint la cellule de Bruxelles pour aider à confectionner d’autres bombes », a ajouté Bernard Michel.
« Devant des faits aussi odieux, seule la réclusion à perpétuité peut être qualifiée de proportionnée. (…) Il ne faut pas raboter sa peine sous prétexte qu’il a été condamné à Paris », a assuré le magistrat.
Ce dernier a aussi demandé que Mohamed Abrini soit mis à disposition du TAP pour la durée maximale, soit 15 ans. « Sa vie jusqu’ici a montré qu’on ne pouvait pas lui faire confiance », a-t-il précisé.
Enfin, le procureur a demandé à ce que Mohamed Abrini soit privé de ses droits civils et déchu de sa nationalité belge. « C’est important en termes de symbole. Le lien entre la société belge et Mohamed Abrini a été rompu et c’est uniquement de son fait. Il a trahi son pays », a justifié Bernard Michel.