Omicron: le Maroc bannit festivals et grandes manifestations culturelles
Le gouvernement marocain a décidé d’interdire tous les festivals et les grandes manifestations culturelles et artistiques en raison de la propagation du nouveau variant Omicron, selon un communiqué.
Cette décision a été prise « sur la base des dispositions juridiques relatives à la gestion de l’état d’urgence sanitaire et en renforcement des mesures préventives nécessaires visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus », indique le communiqué relayé vendredi soir par l’agence de presse MAP. Ce bref communiqué ne précise ni la date d’entrée en vigueur de l’interdiction ni le type de manifestations culturelles et artistiques concernées. Toutefois, selon des médias marocains, citant samedi des sources gouvernementales, cette mesure – qui a semé un certain trouble dans les milieux culturels -, concerne essentiellement les grands évènements, les salons ou les cérémonies qui rassemblent des foules importantes.
En revanche, les salles de théâtre, de cinéma et d’exposition, les musées, les galeries d’art et les librairies ne sont pas touchés par l’interdiction. Le Maroc est réputé pour le nombre et la qualité de ses grands festivals de musique (Essaouira, Rabat, Fès), de danse (Casablanca) et de cinéma (Marrakech). Par ailleurs, toutes les manifestations sportives – comme le championnat national de football de division 1 – se déroulent sans public depuis le début de la pandémie en mars 2020. Dans son communiqué, le gouvernement réitère son appel aux Marocains à adhérer à « la campagne nationale de vaccination » et à prendre toutes les mesures de précaution, « afin de préserver les acquis réalisés et contribuer au retour progressif à la vie normale dans le royaume ».
La situation épidémiologique est en amélioration constante, ce qui a conduit les autorités à lever le couvre-feu nocturne imposé depuis des mois. Mais depuis lundi soir, les autorités marocaines ont fermé les frontières aériennes et maritimes pour une durée de deux semaines en raison de la reprise de la pandémie de Covid-19. Les professionnels du tourisme craignent que cette mesure drastique ne porte un coup fatal à ce secteur vital pour l’économie du Maroc, déjà fragilisée par bientôt deux ans de crise sanitaire.