Bruxelles 08/10/2024 12:49 (BELGA)
La Fondation Hind Rajab, branche de l’association belge « Le mouvement du 30 mars », a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre 1.000 soldats de Tsahal, l’armée israélienne, pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » à Gaza, en Palestine, annonce-t-elle mardi dans un communiqué.
La plainte est appuyée par plus de 8.000 documents, incluant des vidéos, des enregistrements audio et des publications sur les réseaux sociaux, ajoute la Fondation Hind Rajab, du nom de cette fillette palestinienne tuée par l’armée israélienne à la fin du mois de janvier.
Selon la fondation, les documents qu’elle avance démontrent de nombreuses violations du droit international, incluant la « destruction d’infrastructures civiles », l' »occupation illégale et pillage », la « participation au blocus de Gaza », le « ciblage de civils » et l' »utilisation de tactiques de guerre inhumaines ».
Parmi les personnes visées par la plainte, toutes identifiées individuellement, figurent des officiers et commandants de haut rang qui seraient responsables de la planification et de l’exécution des opérations militaires à Gaza, plusieurs individus ayant la double nationalité, incluant 12 de France, 12 des États-Unis, quatre du Canada, trois du Royaume-Uni et deux des Pays-Bas, ainsi que des soldats qui se seraient vantés publiquement de leurs crimes de guerre sur les réseaux sociaux.
À la réception de la plainte, le procureur de la CPI prendra la décision d’ouvrir ou non une enquête, explique Elise Delhaise, chargée d’enseignement à l’UNamur, contactée par Belga. Il décidera ensuite, au terme de cette enquête, d’engager ou non des poursuites à l’encontre des auteurs présumés.